16 décembre 2025

Saignements Nez Grossesse : Que faire en cas de saignements de nez pendant la grossesse ?

Les saignements de nez pendant la grossesse surprennent souvent, mais ils s’expliquent par des mécanismes physiologiques précis. Le corps augmente le volume sanguin, les muqueuses nasales se gorgent, et la respiration change, surtout la nuit. Résultat : un nez plus fragile, un écoulement nasal plus fréquent et, parfois, une hémorragie nasale spectaculaire mais bénigne. Pourtant, certaines situations exigent de consulter médecin sans tarder, notamment en cas d’hypertension, de saignement abondant ou de persistance malgré les premiers soins. Ce guide rassemble des repères concrets, des gestes sûrs, et des précautions grossesse faciles à appliquer au quotidien.

Parce que chaque grossesse est unique, les expériences diffèrent. Certaines futures mamans n’auront que quelques gouttes, d’autres vivront des épisodes plus impressionnants. Entre gestes d’urgence, soins grossesse et stratégie de prévention saignements, l’objectif reste le même : sécuriser la respiration, limiter la perte de sang et retrouver la sérénité. Illustré par des cas réels et des conseils validés en 2025, ce dossier met l’accent sur l’autonomie et la vigilance : savoir quoi faire, quand agir, et comment prévenir la récidive.

En bref – Points clés sur les saignements de nez en grossesse

  • 🩸 Fréquent mais souvent bénin : l’augmentation du volume sanguin et des hormones fragilise la muqueuse.
  • ⏱️ Geste immédiat : s’asseoir, pencher la tête en avant, pincer le nez 10–15 min, respirer par la bouche.
  • 🚨 Urgence : saignement abondant, bilatéral, >20 min, traumatisme, maux de tête sévères, tension élevée.
  • 🧴 Prévention saignements : hydratation, sérum physiologique, éviter de se moucher fort, air pas trop sec.
  • 🧪 Causes saignements nez : hormones, air froid, rhinite, hypertension, troubles de coagulation.
  • 💊 Traitement saignements nez : premiers soins à domicile, puis avis ORL si récidives ou échec des gestes.
  • 📞 Consulter médecin si doute, épisode répété ou symptômes associés (céphalées, fatigue, essoufflement).

Épistaxis pendant la grossesse : causes et mécanismes à connaître

Le nez devient plus sensible pendant la grossesse pour des raisons simples : le volume sanguin augmente, les vaisseaux se dilatent et les muqueuses s’épaississent. L’estrogène stimule la congestion et la sécrétion, tandis que la progestérone amplifie l’afflux sanguin local. Cette combinaison favorise la sensation de nez bouché et, parfois, des saignements de nez.

Au cœur de l’hiver, l’air froid et sec assèche la muqueuse nasale. Les petites fissures qui se forment rendent une hémorragie nasale plus probable, surtout au réveil. Les pièces surchauffées, fréquentes durant les périodes froides, accentuent ce phénomène.

Un écoulement nasal lié à un rhume ou à une rhinite de grossesse pousse souvent à se moucher. Or, se moucher avec vigueur abîme les capillaires fragiles. Un geste trop brusque suffit parfois à déclencher une épistaxis, notamment après une nuit bouche ouverte.

La pression artérielle mérite une attention prioritaire. Une tension élevée fragilise la paroi vasculaire et peut déclencher des saignements. Chez les femmes suivies pour hypertension ou à risque de prééclampsie, chaque saignement doit s’accompagner d’une vérification de la tension.

Autre facteur : l’acide acétylsalicylique prescrit pour prévenir certaines complications de la grossesse. Ce médicament fluidifie légèrement le sang. Le bénéfice dépasse le risque, mais la muqueuse nasale devient plus vulnérable. D’où l’importance des précautions grossesse adaptées.

Des troubles de la coagulation, comme la maladie de von Willebrand ou une thrombocytopénie, peuvent se manifester par des saignements répétés. Les gencives sensibles ou les bleus faciles donnent des indices utiles. Un bilan simple permet d’y voir clair.

Dans la vraie vie, l’histoire d’Élise illustre bien ces mécanismes. À 24 semaines, elle se réveille avec le nez bouché, se mouche fort, et le sang coule. L’épisode s’arrête en quinze minutes avec un geste correct. Après avoir humidifié l’air et adouci sa routine, les récidives disparaissent.

À l’inverse, Nadia, enceinte de sept mois, enchaîne des épisodes longs et bilatéraux. L’ORL découvre une muqueuse extrêmement sèche et une tension mal contrôlée. Un ajustement thérapeutique et des soins locaux mettent fin aux saignements.

Ces cas montrent l’essentiel : la physiologie de la grossesse explique la majorité des épisodes, mais un regard médical s’impose devant la répétition ou la sévérité. Une compréhension fine des mécanismes oriente des gestes simples et efficaces.

Retenir ceci aide vraiment : identifier le facteur déclenchant (air sec, mouchage, tension), corriger l’environnement et adopter les bons réflexes réduit nettement le risque.

Que faire en cas d’hémorragie nasale pendant la grossesse : gestes sûrs et erreurs à éviter

Lorsque le sang apparaît, l’objectif est double : arrêter l’écoulement et rester sereine. La bonne technique accélère la coagulation locale et limite l’ingestion de sang. Les premières minutes font la différence.

La posture compte. S’asseoir, se pencher légèrement en avant, respirer par la bouche. Cette inclinaison évite que le sang n’aille dans la gorge et que la nausée ne s’installe. On crée ainsi les conditions d’un arrêt rapide.

La pression digitale est capitale. Pincer fermement la partie molle du nez (au-dessus des narines), sans relâcher, pendant 10 à 15 minutes. Une montre aide à tenir la durée. Relâcher trop tôt relance le saignement.

Le froid diminue le flux. Une poche de glace enroulée dans un tissu, posée sur l’os du nez, agit comme un vasoconstricteur naturel. Jamais à même la peau, pour éviter une irritation ou une brûlure par le froid.

Certains réflexes aggravent la situation. Relever la tête en arrière envoie le sang vers le pharynx. Se moucher juste après fait tomber le caillot naissant. S’allonger complique la respiration. Ces erreurs se corrigent facilement.

Après l’arrêt, la prudence reste de mise pendant 12 heures. Ne pas se moucher, ne pas soulever lourd, éviter les efforts de poussée. Boire frais, dormir la tête légèrement surélevée et humidifier l’air protègent la muqueuse.

Si le saignement continue au-delà de 20 minutes, ou s’il devient abondant et bilatéral, il faut consulter médecin rapidement. Un avis d’ORL peut proposer une cautérisation chimique, un tamponnement doux ou un traitement local compatible avec la grossesse.

Voici une checklist utile à afficher dans la salle de bain :

  • 🧍‍♀️ Rester assise, tête penchée en avant, respiration par la bouche.
  • 🤏 Pincer la partie molle du nez 10–15 min sans interrompre.
  • 🧊 Appliquer du froid sur l’arête du nez, jamais sur la peau nue.
  • 🚫 Ne pas se moucher, pencher la tête en arrière, ni s’allonger.
  • 🕒 Au-delà de 20 min ou si saignement abondant : appeler ou se rendre aux urgences.

Pour un quotidien avec enfants, préparer un “kit épistaxis” rassure : sérum physiologique, compresses, pince-nez souple et poche froide. Anticiper diminue le stress et accélère la mise en œuvre des bons gestes.

En pratique, la méthode pincer-incliner-refroidir fonctionne dans la majorité des cas. La constance vaut mieux que la précipitation : tenir la pression le temps nécessaire permet au caillot de se stabiliser.

Quand consulter sans attendre : signaux d’alarme, examens et options de traitement

Les saignements de nez cessent souvent vite. Toutefois, certains drapeaux rouges imposent une évaluation. Agir au bon moment évite des complications et rassure durablement.

Les situations à risque incluent un saignement abondant, bilatéral, qui ne s’arrête pas après 20 minutes de compression. Un traumatisme facial ou crânien précédant l’épisode constitue également un motif d’urgence.

La présence de céphalées intenses, de bourdonnements, de phosphènes ou d’œdèmes doit faire contrôler immédiatement la tension. Une pression artérielle élevée, associée à une hémorragie nasale, oriente vers un suivi rapproché.

Des saignements fréquents, associés à des gencives sensibles, des bleus ou une fatigue marquée, légitiment un bilan de coagulation. Le médecin peut demander une numération plaquettaire et des tests de fonction de coagulation, sans danger pour la mère et le bébé.

Du côté ORL, plusieurs outils existent. La cautérisation chimique d’un petit vaisseau fragilisé traite les récidives localisées. Le tamponnement nasal se réserve aux épisodes difficiles, réalisé avec du matériel compatible avec la grossesse.

Les sprays vasoconstricteurs ne sont pas indiqués en première intention, surtout au premier trimestre. Un spray salin ou un gel hydratant spécifique de la muqueuse nasale suffit souvent. L’objectif : soulager sans irriter.

Une anémie peut s’installer après des pertes répétées. Un dosage de la ferritine et une supplémentation adaptée corrigent vite la fatigue. Un suivi diététique riche en fer, vitamine C et protéines consolide la récupération.

Dans les parcours coordonnés, la sage-femme, le médecin traitant, l’ORL et, si besoin, l’hématologue travaillent ensemble. Cette approche multidisciplinaire sécurise la maman et l’enfant, sans alourdir inutilement la prise en charge.

Pour les urgences non vitales, la téléconsultation gagne en intérêt. Une vidéo permet d’évaluer l’importance de l’écoulement nasal, de vérifier la technique de compression et de décider d’une consultation physique.

En résumé opérationnel, on peut retenir une règle simple : si l’épisode dure longtemps, revient souvent ou s’accompagne de symptômes généraux, il faut consulter. Mieux vaut un avis rassurant qu’une inquiétude qui s’installe.

Prévention des saignements de nez pendant la grossesse : routines, environnement et précautions

La meilleure stratégie commence à la maison. Un air ni trop sec ni trop chaud préserve la muqueuse. Viser une humidité entre 40 et 60 % protège des fissures qui déclenchent les saignements.

Les humidificateurs peuvent aider, mais seulement s’ils sont entretenus avec rigueur. Des appareils mal nettoyés favorisent bactéries et moisissures. Aérer, sécher la salle de bain et poser un bol d’eau près d’une source de chaleur offrent des alternatives simples.

Le sérum physiologique hydrate en douceur. Des lavages matin et soir limitent les croûtes. Un gel nasal neutre, appliqué au coucher, stabilise la muqueuse chez les dormeuses bouche ouverte.

Une recette saline maison peut dépanner. Dissoudre 2 c. à thé de sel et 1/2 c. à thé de bicarbonate dans 1 litre d’eau bouillie, puis refroidie. Conserver au réfrigérateur dans un flacon propre une semaine maximum.

L’hydratation interne complète l’hygiène nasale. Boire environ 1,5 à 2 litres d’eau par jour, selon les besoins et avis médical, fluidifie les sécrétions. Une tisane tiède apaise aussi les muqueuses irritées.

Certains gestes préviennent la récidive. Se moucher doucement, une narine à la fois, réduit la pression. Éviter de mettre les doigts dans le nez protège les capillaires. Lors d’un rhume, privilégier douche chaude et inhalation douce.

La qualité de l’air joue un rôle majeur. Éloigner fumée de tabac et irritants. Nettoyer la poussière avec un chiffon humide. Changer les filtres d’aspirateur et aérer deux fois par jour, même en hiver.

Le mode de vie soutient la muqueuse. Une alimentation riche en vitamine C (kiwi, agrumes), en vitamine K (légumes verts) et en fer (lentilles, viande rouge maigre) renforce les vaisseaux. Le sommeil, avec la tête légèrement surélevée, limite la stase sanguine.

Sur le plan médical, ne modifier aucun traitement sans avis. L’acide acétylsalicylique, s’il est prescrit, se poursuit selon les recommandations. La surveillance régulière de la tension reste un pilier des précautions grossesse.

  • 🥤 Hydrater suffisamment au fil de la journée.
  • 🌬️ Aérer matin et soir, éviter l’air trop sec.
  • 🫧 Sérum physiologique quotidien pour humidifier.
  • 🤧 Se moucher doucement, éviter les efforts brusques.
  • 🚭 Éviter fumées et irritants, privilégier l’air sain.
https://www.youtube.com/watch?v=c4a0KLPiRxw

Au quotidien, l’addition de petits gestes crée un grand résultat. En combinant hydratation, environnement maîtrisé et douceur des gestes, la prévention saignements devient une routine apaisante et efficace.

Saignements de nez au début de la grossesse : mythe, réalité et repères utiles

Beaucoup se demandent si un saignement de nez peut annoncer une grossesse. Dans certains cas, oui. La rhinite gravidique apparaît tôt, avec congestion et écoulement nasal. Les vaisseaux, déjà dilatés, saignent plus facilement.

Cependant, un saignement isolé ne suffit pas pour conclure. Un test de grossesse et une consultation de suivi apportent la confirmation. L’échographie, quand elle est indiquée, vérifie l’évolution du sac gestationnel et l’activité cardiaque.

Face aux signes précoces, des repères aident à trier. Un filet de sang après un mouchage énergique reste banal. Un épisode répété, abondant ou associé à des vertiges mérite un avis médical. La nuance rassure et protège à la fois.

La gestion ne change pas : pincer, pencher en avant, temporiser 10–15 minutes. Noter l’heure de début, l’intensité, et les déclencheurs possibles facilite l’échange avec le soignant. Un petit carnet santé grossesse simplifie le suivi.

Sur le plan émotionnel, ces épisodes pèsent parfois. La crainte d’une hémorragie nasale en public ou au travail tend le quotidien. Préparer un kit discret, informer une collègue de confiance et connaître l’itinéraire vers l’infirmerie réduisent la charge mentale.

Le sommeil impacte beaucoup les muqueuses. Les premières semaines, la fatigue et les nausées modifient l’hydratation. Instaurer un rituel du soir, boire une eau peu minéralisée, limiter l’air chaud direct et positionner un verre d’eau au chevet rendent service.

Les allergies saisonnières compliquent parfois la donne. Avant d’utiliser un décongestionnant, demander conseil. Au premier trimestre, plusieurs produits sont déconseillés. Des lavages salins et une hygiène environnementale suffisent souvent.

La bonne nouvelle, c’est que la majorité des saignements de nez s’espacent après la consolidation du premier trimestre. La muqueuse apprend à “vivre” avec les hormones, et les routines protectrices portent leurs fruits.

Finalement, deux messages gagnent à être retenus : un saignement n’annonce pas forcément un problème, mais il mérite une attention bienveillante. Et en cas de doute, mieux vaut consulter médecin pour lever l’incertitude.

Combien de temps pincer le nez en cas de saignement ?

Il faut pincer la partie molle du nez, juste au-dessus des narines, sans relâcher, pendant 10 à 15 minutes. Pencher la tête en avant et respirer par la bouche. Si le saignement persiste au-delà de 20 minutes, consultez rapidement.

Quand les saignements de nez sont-ils dangereux pendant la grossesse ?

Ils deviennent préoccupants s’ils sont abondants, bilatéraux, s’ils durent plus de 20 minutes, apparaissent après un traumatisme, ou s’accompagnent de maux de tête intenses, de tension élevée, d’étourdissements ou d’essoufflement. Dans ces cas, un avis médical s’impose.

Quels sont les meilleurs moyens de prévention au quotidien ?

Hydrater l’air sans excès, utiliser du sérum physiologique, boire suffisamment, se moucher doucement et éviter la fumée. Surveiller la tension et suivre les traitements prescrits sans les modifier sans avis médical.

Les saignements de nez peuvent-ils être un signe de début de grossesse ?

Ils peuvent accompagner les premiers changements hormonaux, surtout avec congestion et écoulement nasal. Cependant, ils ne suffisent pas à confirmer une grossesse ; seul un test et un suivi médical le peuvent.